

L'incroyable parcours de Guirec Soudée
L’histoire de Guirec Soudée nous rappelle qu’il ne tient qu’à nous d’explorer le monde. Dans ce premier article d'une série de blogs sur l'audacieux aventurier, nous examinons de plus près son parcours, ses réalisations à ce jour et l'état d'esprit d'acier au cœur de tout cela.
Cela faisait 130 jours depuis son dernier contact avec le monde extérieur. Piégé dans une banquise au large du Groenland, Guirec Soudée affronte l'inconnu dans un isolement complet, avec pour seule compagnie une poule rousse appelée Monique. Finalement, alors que l’emprise de l’hiver s’est relâchée, il a pu commencer lentement à se faufiler avec son bateau, Yvinec, à travers les icebergs en recul et à poursuivre son voyage de cinq ans autour du monde. Il était libre.
À seulement 32 ans, l’aventurier français possède déjà une remarquable collection d’histoires de ce type. Celles-ci mettent en vedette des Inuits, des rencontres avec des ours polaires, des escortes de dauphins et une paire de fidèles bottes Le Chameau – pour n'en nommer que quelques-unes – elles se caractérisent par le risque, l'imprévisibilité et une soif d'exploration sans limites.
Les 70 000 milles marins parcourus jusqu’à présent par Guirec comprennent deux traversées de l’Atlantique en solitaire, une expédition à la voile de pôle à pôle et un tour du monde en solitaire sur un yacht en acier de 12 mètres. Et pourtant, il aspire toujours à faire plus, à aller plus loin et à s'immerger plus profondément dans les environnements qui lui sont si chers. C’est une histoire qui est loin d’être terminée…
L'enfant sauvage
L'esprit de grande aventure habite Guirec depuis son enfance. Ayant grandi sur une petite île près de Plougrescant, une ville de la péninsule bretonne, la mer a toujours fait partie intégrante de sa vie. « À l’âge de 7 ans, j’avais mon propre bateau de pêche et je partais déjà seul en mer », explique-t-il. "J'ai été livré à moi-même dès mon plus jeune âge." Il s'estime chanceux.
N'étant pas vraiment scolaire, Guirec quitte l'école à 18 ans, achète un billet d'avion et se dirige alors vers l'Australie avec seulement 200 € en poche. « Je voulais apprendre l'anglais et gagner un peu d'argent », dit-il, « même si le plus grand projet était d'acheter un vrai bateau et de voyager loin. À l’époque, je ne savais pas trop où aller. »
Même à l'autre bout de la planète, Guirec était attiré par l'océan, où il passait des semaines d'affilée au large en tant que second d'un crevettier. Fidèle à sa parole il rentra chez lui en France deux ans plus tard, acheta un voilier de 1985 avec l'argent qu'il avait économisé et, sans expérience des longues escapades en mer, commença à se préparer à faire le tour du monde.
Un projet audacieux, mais l’inspiration ne manquait pas…
Roland Jourdain : un vrai moteur
Avant sa grande aventure, lors d'une escale à Concarneau, sur la côte sud de la Bretagne, Guirec a rencontré Roland Jourdain, célèbre navigateur de course au large, très expérimenté. En 2010, Roland – surnommé communément « Bilou » – avait remporté sa deuxième Route du Rhum, une course transatlantique exigeante qui l’a imposé comme l’un des meilleurs marins de sa génération. « Nous avons tout de suite accroché », raconte Guirec. « Bilou a presque deux fois mon âge mais physiquement et dans son esprit, il est aussi jeune que moi et il est aussi très complet. C’est une personne sociable, il est sympathique et il m’a donné beaucoup de son temps. »
« Depuis, j’ai eu la chance de naviguer avec lui et j’ai beaucoup appris sur tout, de la navigation au travail en lien avec la météo, en passant par les réglages des voiles et l’optimisation du bateau. Bilou partage toujours ses connaissances avec le sourire. »
Certaines choses ne s’enseignent pas
Bien sûr, les aspects techniques de la navigation sur des eaux sauvages par tous les temps sont une chose, mais l’état d’esprit requis pour se lancer dans une expédition qui vous laisse exposé à la merci de Mère Nature en est une tout autre. Guirec pense que tout est possible avec le bon état d’esprit. Les seuls véritables obstacles à notre réussite, dit-il, sont ceux que nous construisons nous-mêmes. Optimiste doté de réserves apparemment illimitées de résilience et de détermination, il est clair qu’il trouve une récompense et un but en repoussant les limites. C’est cette énergie et cette volonté de sortir de sa zone de confort – associées sans aucun doute à son choix original de compagnon de voyage à plumes – qui ont inspiré des millions de personnes à travers le monde. Son premier livre, « La Poule qui fit le tour du monde », est devenu un best-seller, suivi de bien d’autres comme l’incontournable « Le Monde selon Guirec et Monique ».
Une passion pour la protection de l'environnement
Le mot « passion » est galvaudé de nos jours, mais l’omettre ici serait une erreur. La véritable passion transcende souvent une activité, une tâche ou un défi pour tendre vers une vision plus large. L’engagement de Guirec à sensibiliser sur l’importance de la protection et de la conservation de l’environnement en témoigne.
Fervent défenseur de la préservation des écosystèmes marins en particulier, le dévouement de Guirec à la conservation de l’environnement est devenu un élément clé de son identité d’aventurier. Ses voyages à travers le monde lui ont donné un aperçu direct des effets dévastateurs du changement climatique et de la pollution de nos océans. Qu'il s'agisse de la fonte des calottes glaciaires ou de la pollution due au plastique, il partage souvent des histoires et des images qui mettent en valeur la beauté du monde marin et les menaces auxquelles il est confronté, utilisant ses réseaux pour éduquer ses abonnés.
Son esprit libre illustre comment l’exploration et l’aventure peuvent aller de pair avec le respect de la nature et l’engagement de la préserver pour les générations futures. L’histoire de Guirec jusqu’à présent est inspirante mais loin d’être terminée. Et après ? Soyez patients, nous vous en dirons bientôt plus…